-Salutation Madame Opale Koboi.
La jeune folle s'installe confortablement, c'est à dire avachie, dans un fauteuil en face de son interlocutrice.

-Bienvenue Madame Moussy.

-Merci Madame Opale Koboi.

-Merci à vous d'être présente aujourd'hui pour ce deuxième numéro de la philosophie avec Opy et Moussy. Nous reviendrons aujourd'hui sur votre apprentissage pour devenir guérisseur. Tout d'abord, à quel âge êtes vous arrivé dans le clan du vent ?

-J'avais trois lunes, le bon nombre de lunes pour survivre sans le lait de sa mère, et l'âge où un chaton voit, entend, et perçoit absolument tout. Cependant, moi, j'étais aveugle, je ne voyais rien, juste les ténèbres, je n'ai pus que tout au long de ma vie imaginer se que je voyais. Je n'ai même su que très tard comment mon propre pelage était.

-Vous vous êtes donc retrouvé dans ce clan, sans famille à part votre tante... A quel moment avez-vous compris que votre avenir serait d'être guérisseur ?

-Je l'ai sus dés que j'ai sentis l'odeur de la tanière du guérisseur, dés que j'ai sentis ce divin mélange de saveurs et d'odeurs, j'avais enfin trouver le milieu ou ma cécité ne serait un handicape, elle serait surement même un avantage.
Entre autre, oui, j'étais encore dans la pouponnière lorsque j'ai décider de mon avenir, mais je ne me doutais pas de se qu'il se passerais par la suite, cependant, jamais, au grand jamais, je ne changerais ma décision, je suis guérisseur, et je ne veux en être autrement.

-Sur ce nous marquons une courte page de publicité !

Nan mais faut pas le mettre dans team écrivain, vu que ici c'est pas fait pour ça...

-Mais dites-moi depuis tout petit vous passiez votre temps dans la tanière du guérisseur ?

Depuis tout petit, j'imagine comment est mon environnement, les plantes, les autres chats, le paysage, tout. J'avoue qu'il y a une venteuse que je remarquais toujours la présence, que je cherchais même... C'est la seule, avec sa mère après qui je ne grognais pas sans arrêt...

-Mais alors peut-on savoir qui est cette personne ?

-Douce Huile...
Le jeune chat vient de baisser son museau noir pour regarder ces pattes avec gêne.

-Vous l'avez revu il y a peu de temps... Qu'est-ce qui la différencie des autres ?

Son attitude envers moi, elle ne me regarde pas comme un chaton peureux et inoffensif qui n'est guérisseur que par chance de ne pas être mort avant, et qui en plus n'a pas eu le choix, c'est faux! J'ai choisis ma voie! Douce Huile le sait, elle respecte mon choix et mon caractère, c'est ce qui la rend spéciale à mes yeux.

-Inutile de vous rappeler vos devoirs de guérisseur... Avez-vous regretter parfois de ne pouvoir l'aimer ?

-Tu parles, un guérisseur est interdit d'avoir une compagne, pas d'aimer, de toute façon c'est la nature on y peut rien! Et de toute façon, QUI nous punirait si on en avait une?!
Le guérisseur courbe l'échine, sa fourrure se dresse et ces griffes crissent sur la roche.

-Est-ce qu'à un moment vos sentiments ont influencer vos actes ?

-Mes actes? Mais je n'ai rien fais de mal.

-Qu'est-ce que j'en sais ? Peut-être auriez vous pu vous laissez influencer par vos sentiments... D'après vous, qu'est-ce qui a différencié votre apprentissage de celui d'un autre, au-delà de votre infirmité ?

-Le fait que mon mentor est un ancienne assassin? Surement.

-Cela fait beaucoup de particularité... Qu'est-ce qui vous manque, selon vous, pour être un guérisseur parfait ?

-Pour être un guérisseur parfait? Pourquoi être un guérisseur parfais? Le guérisseur parfais n'a vu mourir aucun chat, mais cela va à l'encontre de la vie, donc le guérisseur parfais n'existe pas et ne doit jamais exister, et parfois la mort d'un patient est la solution la plus vraisemblable, comme pour éviter trop de souffrances inutiles...

-Savoir à quel moment laisser partir quelqu'un fait partie des devoirs du guérisseur. Quels sont les qualités que vous a enseigné votre mentor ?

-Essentiellement la patience et les plantes, mais il m'a aussi apprit à ne pas trop réfléchir et agir avec rapidité, en réalité il m'a apprit tellement de chose qu'il serait difficile de tout dire, et encore plus dur de l'expliquer.