Toute la matinée, Nuage de Rocaille était parti chasser. La petite chatte aimait chasser pour servir son clan mais cette fois-ci, elle ne voulait pas y aller. Pour cause, elle était démoralisée. Il y avait un moment déjà que ses parents étaient mort dans un incendie qui avait ravagé la grange dans laquelle Nuage de Rocaille était née. Mais le souvenir était encore bien présent dans l'esprit de la jeune chatte. C'est vrai quoi, tout les chats dans le clan ont des parents, un frère ou un parrain mais moi je n'ai rien, je n'ai plus aucune famille ! Se disait t'elle souvent.
Malgré cela, elle ramena trois souris dodues qu'elle posa sur le tas de gibier une fois rentrée au camp. Je vais aller en donner une aux anciens, ensuite j'irais me reposer. Pensa t'elle tout en se dirigeant vers la tanière des anciens.

Le rosé du soir tomba sur le camp du clan du tonnerre. Nuage de Rocaille, le pelage luisant, sortit de sa tanière et se mêla au félins partant à l'assemblée. Plus tôt le lieutenant lui avait proposé de se joindre à eux. Allez, ça me changera surement les idées. Avait t'elle pensé en inclinant la tête avec respect. Le groupe sortit du camps et se dirigea vers les quatre chênes, l'endroit sacré où se déroulaient les assemblées. Durant le trajet, elle pensait à la vie qu'elle aurait eu si elle était resté solitaire.
Quand ils arrivèrent à destination, les félins de son clan se mélangèrent avec les autres. Nuage de Rocaille vit Etoile mystérieuse s'asseoir en compagnie des chefs des autres tribus.
Alors que la jeune chatte se dirigea vers le centre de l'assemblée, un grand chat la bouscula. Elle perdit l'équilibre et tomba sur une apprentie qu'elle ne connaissait pas.
-Excusez moi, je suis vraiment désolé ! Dit t'elle en aidant la chatte à se relever.

je me lève au son de la voie de mon mentor en pensant:

- Il n'y à pas meilleur réveille au monde que ça...

Contrairement à mon habitude, j'étais ce matin particulièrement irritable. J'avais fait ce genre de rêve horrible que je faisait depuis quelques nuits déjà.
 J'étais maintenant apprentie depuis environs 3 lunes et je commençais à ressentir l'isolement du poste de guérisseuse. Les matinées seule à chercher des plantes, les après midi seule à les triés. Contrairement au autres apprentis qui dormaient tous dans la même tanière, je me retrouvais seule, le soir, à réfléchir de ma solitude.
 Mais si au moins j'avais une amie à qui parlée, pourquoi les apprentis ne venaient ils jamais me voir ou me parler? Chaque fois qu'ils me voyaient, ils me toisaient d'un air respectueux. Ils mettaient tant de respect à mon égard qu'ils ne pouvaient me voir comme une amie.
 Contrairement aux autres apprentis, je n'avais pas ce lien particulier qui lie sont apprentis à son mentor et qui fait presque de ce dernier sont deuxième parent. Ma mentor était là, oui, elle m'apprenait, me réveillait le matin, mais... c'était tout.  

S'était par se genre de chose que mes rêves étaient concernés ces temps si. C'est pourquoi, ce matin j'étais d'humeur morose.

Quelque minutes plus tard je somnolais dans le camps, lorsque l'un de mes camarade m'appela: C'était la pleine lune aujourd'hui je devais donc me rendre, ce soir à l'assemblée. J'avais complètement oubliée.
Cette nouvelle me rendis, par je ne sais quel moyen (il en faut parfois très peu) ma joie de vivre et ma bonne humeur.
Soudain j'eus une idée, si je ne pouvais pas me faire des amis dans le camps, je m'en ferais à l'assemblée.
C'est partit plan ami lancé!

Avant l'assemblée je me fit une longue toilette et je ressortie de ma tanière le pelage lissé comme pour un baptême. Moi qui me négligeais habituellement, tout le monde tourna la tête. Pourtant personne ne posa de question: tout le monde voulais faire bonne impression pour son clan aux assemblés.

A l'assemblée, je réussie à m’éclipser un peu des autres guérisseurs et je me met à chercher des apprentis à qui parler. Malheureusement ils sont tous par groupe et à chaque fois je me dégonfle...
Au bout d'un moment, je décide de m'assoir, je commence à perdre espoir. Quand je sent une masse tomber sur moi et m'écraser. Ensuite le chat qui viens de me tomber dessus m'aide à me relever et je vois alors qu'elle n'est pas de mon clan mais de celui du tonnerre.  

-Excusez moi, je suis vraiment désolée!

-Pas grave je me suis rien cassée!, Dis-je le sourire aux lèvres, tellement heureuse de pouvoir parler à quelqu'un. Comment t'appelles-tu?

La jeune chatte que Nuage de Rocaille aida a se relever lui sourit:
-Pas grave, je me suis rien cassée! Comment t'appelles tu ?

-Nuage de Rocaille, répondit-elle. Je suis apprentie au clan du Tonnerre et toi ? L'apprentie guerrière s'assis en attendant la réponse de son interlocutrice. La jeune chatte écaille de tortue retrouva sa bonne humeur. Que ça faisait du bien de pouvoir parler à quelqu'un après cette longue et éprouvante journée de chasse.

Autour des deux chattes, les uns effectuaient le partage avec les autres claniques, d'autres discutaient de tout et de rien avec leurs amis, le temps d'une assemblée. Au dessus de leur tête, les étoiles brillaient haut dans le ciel et il faisait assez doux pour une journée d'automne. Les oiseaux mêlaient leurs chants aux miaulements des félins. Bref, tout incitait la jeune chatte à oublier ses mauvais souvenirs pour reprendre un nouveau départ.

Enfin quelqu'un à qui parlé!

Bon, je me présente!, pensais-je. Humm... Quoi que... Et si elle me considérais comme les autre en lui avouant que je suis guérrisseuse?
Mais mentir ne m'aiderais pas.

Tirailler entre ses deux décisions, je fini par me décidée. Je m'assois, enroule ma queue autour de mes petites pattes blanche et je me lance:

"Enchantée, je suis Nuage le Lune, l'apprentie guérisseuse du clan du Vent."

"Enchantée, je suis Nuage le Lune, l'apprentie guérisseuse du clan du Vent."

Nuage de Rocaille sourit et lui répondit gaiement:

Enchantée ! Si tu veux, j'ai repéré un endroit à l'abris du vent en arrivant ici. On pourrait y aller pour continuer à discuter ? Qu'en dis-tu ?

En disant cela, l'apprentie guerrière désigna l'endroit à l'aide de sa queue. C'était un abris dans le creux d'un buisson qui offrait un grand espace.
Elle attendit patiemment la réponse de l'apprentie guérisseuse.

Pour le moment, tout se passait pour le mieux, peut-être allais-je me faire une amie? Qui sait?
En tout cas le vent soufflait fort ici, ma fourrure était toute ébouriffée, le vent retournait  mes petites moustache et j'entendais un sifflement aigus dans mes oreilles,donc...

- Avec plaisir!, m'exclamais-je, le vent souffle si fort, ici, que j'entends la moitié de ce que tu me dis!

Je finis ma phrase, un grand sourire sur le visage: elle était d'un autre clan et pourtant je me sentais plus à l'aise avec elle qu'avec n'importe lequel de mes camarade du vent.
Et je la suivie donc volontiers jusqu'à l'endroit qu'elle avait pointée.
C'était une sorte de joie étrange qui enveloppait tout mon être. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentait bien, à ma place et même sincèrement heureuse.