Je ne sais rien du clan de l'Ombre, et des clans tout court.
Telle est la chose que j'ai constatée ce matin. Je ne sais rien.
En même temps, t'es même pas capable de te souvenir de ton nom alors retenir une info sur un groupe de chat ? Ta mémoire est vraiment pleine de troues. Des petites troues, des gros troues, de troues noirs. Et de vide. ricane la voix.
C'est vraie, je ne sais rien. Et la voix prend toujours un malin plaisir à le dire, tout le temps.
Si je le dis tout le temps c'est parce que tu l'oublie.
J'aimerai pouvoir contredire la voix, mais c'est pas possible.
La voix. La voix c'est une présence, invisible, inaudible, inodore, immatérielle et muette. Voilà. Pourtant, moi je l'entends. Je suis la seule à l'entendre. À cause de ça, les autres me croient folle.
Ils le croisent parce que tu l'es.
Pour ne rien arranger, la voix est télépathe.
Na, c'est juste toi qui pense trop fort. Enfin, si on peut appeler ça "penser" ou même "réfléchir". Le mot "constater" est plus juste. Tu passes ton temps à constater. Mais bien sûr, tu passes toujours à côté de l'essentiel. Comme par exemple le chat noir qui te fixe depuis tout à l'heure sans dire un mot.
Je regarde autour de moi, surprise. En effet, un chat regarde vers moi. Non, pas "vers". Il me regarde moi.
C'est exactement ce que je viens de dire idiote.
J'essaye de me souvenir qui il est. Un chat important je crois. Mais je ne me souviens plus de son nom.
Normal t'es amnésique.
Voyant qu'il est repéré, le chat se lève du rocher ou il est assis. Je me demande bien pourquoi il est sur ce rocher, tout le monde est parti chasser et normalement, je suis seule dans le camps avec les reines et les chatons. Je profite toujours de ce moment pour prendre l'air : j'aime pas quand il y a trop de monde autour de moi. Je peux aussi prendre l'air dans la forêt mais, comment dire... Je suis obligée de me déplacer sans cesse pour être tranquille. Et parfois, j'aime bien être immobile. Comme là : ça fait presque 3 heures que je n'ai pas bouger de ma place, au milieu du camps.
Une vraie statue sauf que les statues, ça marmonne pas toute seule.
Le chat continu d'avancer. Soudain, il est à 1 mètre de moi. Et il franchir la barrière invisible qui me protège. Il est trop proche. Je me sens mal, comme à chaque fois que quelqu'un est à moins d'un mètre de moi.
Je recule, précipitamment, affolée. Le cercle de 1 mètre s'est reformé. Je me détends.
C'est pas un mètre d'air qui va te protéger ; t'es vraiment pitoyable. Tout les jours, tu trouves un moyen de m'étonner et de me désespérer. Et la trouvaille du jour est : L'Air-Qui-Protège ! La dernière fois que tu m'avais autant désespéré, c'est quand t'as trouvé L'Herbes-Ça-Soigne !

j'étais la, dans le camps pratiquement vide, perdu dans mes pensées, mes pensée qui me forçait a me demander qui c'étais vraiment cette jeune chatte au pelage gris tacheté au pattes blanche et au yeux bleu.
je ne la voyait pas souvent car elle étais tellement discrète que presque personne ne la remarquais a part quelque chat et moi même et encore, j'ai honte de le dire amis parfois j'oublie carrément qu'elle est membre du clan !
elle ma toujours intriguer, cette Plume de Brouillard. parfois elle semblait vraiment ailleurs et etre dans une tres profonde réflexion. tout en m'interrogeant, je la fixait encore et toujours. jusqu'au moment ou elle tourna subitement le regard vers moi, comme si quelqu’un l'avait prévenue, c'etais gênant et surtout glauque...
je frissonna et me décidea, si je voulait en savoir plus sur cette chatte, il fallais bien me décider a lui parler et a l'interroger non? mais comment l'aborder, la dernière fois que j'ai essayer a une assemblée j'ai bien cru qu'elle allais faire une crise cardiaque tellement elle semblait avoir peur!
mais je devait la voir non seulement pour en savoir plus mais aussi paske elle pourrait sans doute moins avoir peur de moi a l'avenir si elle me connaissait un peu mieux que maintenant. j'haussa les épaules, apres tout je n'ai rien a perdre! je me leva donc, elle ne semblait pas l'avoir remarquer, est ce que bonne chose l'effet surprise pour une timide comme elle?
bref, je m'avancais encore et encore jusqu'a me retrouver a a peu pres un metre d'elle. et la, elle me vis et semblait effrayer, Plume de Brouillard recula subitement et se calma aussitôt. je la fixa, sa reaction m'avait surpris...
je me racla la gorge et miaula chaleureusement

"bonjour Plume de Brouillard. pourquoi a tu si peur?"

oui car les bonjours sa va etc ect c'est lourd! venons en directement au fait!

C'est pas une trouvaille, c'est la vérité. Les plantes peuvent réellement soigner. C'est grâce à elles que je suis ce que je suis : une guérisseuse.
Ouais, un amnésique plutôt.
Quoi ?
T'es sourde mentalement ? Sourde tout court, je veux bien mais mentalement ? Il faudrait que t'ailles te faire soigner. Ha mais j'oublie, ici, c'est toi qui est censé soigner les autres grâce à de l'herbe. Pitoyable.
Le chat en face de moi me dis soudainement, d'une voix étrangement gentille et chaude :
<< Bonjour Plume de Brouillard, pourquoi as-tu si peur ? >>
Je tourne la tête vers le chat noir, perplexe. Peur ? Peur, d'accord mais dans quelle circonstance ?
Il peux pas se mêler de ses oignons, ou au pire de ses poireaux ou de ses tomates l'autre ? Et puis, il faut pas lui demander pourquoi elle a peur, puisqu'elle a peur tout le temps pour un rien. Elle a peur du noir, du bruit, des autres, du vide, de moi. Et heureusement qu'elle a peur de moi !
Je ferme les yeux. Peur, j'ai peur de tout. Si il veut que je lui réponde, il faut qu'il précise sa question. Mais j'ai pas envie de dire mes peurs. C'est une des seules choses qui m'appartienne, à moi et à moi seule.
Je rouvre les yeux. Le chat me fixe toujours. Il n'a pas bouger. Heureusement. Mais, par pour réflexe, je recule encore un peu. J'ai beau avoir un mètre d'air qui me protège, c'est pas assez.
Et c'est repartie ! C'est pas un courant d'air qui va te sauver la vie Brouillard ! Sauf si t'es dans une grotte. Mais là, t'es pas dans une grotte, donc ça va pas te sauver.
J'inspire un bon coup et me prépare à parler. Mais ma voix se coince dans ma gorge. Elle tremble, elle se traire. Elle a peur elle aussi.
Comme si ta voix était vivante ! Là, tu t'es juste inventer une excuse pour ne pas parler, une excuse pour fuir un peu plus longtemps. Mais arrête de fuir les mots Brouillard, c'est pitoyable !
Inspire, expire, inspire, expire...
Bravo Brouillard, tu sais respirer ! Tu veux une médaille peut-être ?
Inspire, expire... Je continue ce rituel apaisant pendant quelques secondes avant de dire au guerrier :
<< De quelle peur tu parles ? Il y en a tant... >>
Si je te comprends bien, tu as besoin de 5 minutes où tu passes ton temps à respirer pour répondre 10 mots ? De plus en plus pitoyable.
Je rouvre enfin les yeux, que j'avais gardé ferme. Le faible rayon de soleil présent me fait cligner des yeux.

je la regarda inspirer et expirer bizarrement, sans rien dire et l'observant. elle étais vraiment étrange... je pencha ma tete sur le coté et attendis qu'elle est terminer son petit manège calmement. Puis elle ouvris doucement les yeux et me répondis

"De quelle peur tu parles ? Il y en a tant..."

il y en a tant... donc si je comprend bien sa phrase elle est en train de me dire qu'elle a pas mal de peur donc que c'est un peu une poltronne. je la fixa, ne sachant que dire... je fini par ouvrir la gueule et posa ma queue sur son épaule avant de dire

"de la peur qui te fait souffler comme un phoque a la minute ou je te parle"

je ris, c'est vrai que sa respiration restais accéléré bien qu'un peu calmer. mais on voyait, ou plutot on sentais, qu'elle étais stresser ou avait peur de quelque chose. de moi? j’espère pas! mais on ne sait jamais, beaucoup d'apprentis et chatons que j'avait rencontrer avait réagis comme elle, sauf qu'en tant de guérisseur, meme apprentis, le sang froid est primordial!

*voila je t'avait prévenue je fait plus de pavé!! *

Je referme mes yeux quelques secondes puis les rouvre, en leurs laissant le temps de s'habituer à la lumière grise qui règne en maître dans la forêt. Avec le silence. Mais un silence poisseux. Et celui qui le rends ainsi, c'est le chat aux questions. J'aime pas le silence qu'il amène. C'est un silence qui me juge. Me dénigre. J'aime pas ce silence. Il me fait peur. J'ai peur d'être juger.
Parce que maintenant, t'as peur du la lumière ? Et du silence ? Faudrait savoir ce que tu veux : t'as peur du bruit, du silence, de l'obscurité, de la lumière, des autres, de moi, et même de toi. Décides-toi !
Jugée. Je suis jugée. Et le chat en face de moi est le juge. Malheureusement, je n'ai pas d'avocat contre lui.
Si moi. Mais sans être le moins du monde désolé pour toi, je suis toujours en faveur des sentences. C'est plus drôle.
Juge. Voilà. Le chat en face de moi s'appelle Juge, parce qu'il l'est.
Soudain, je sens un présence sur mon épaule.
Me dégager. Me dégager, tout de suite, maintenant. Fuir le contact froide des poils contre les miennes, d'une chair autre que la mienne.
Je me tourne. Une queue, c'est une queue que j'ai sur mon épaule. Celle de Juge.
Il me sourit, comme si il n'avait rien fait de mal. Mais son soupire ment pour lui.
Ha bon ? Tu lis les sourires maintenant ? Et puis, il faut ajouter une peur de plus à ta liste déjà trèèèèès longue : les queues. C'est tellement pitoyable que je n'arrive même pas à en rire.
<< De la peur qui te fait souffler comme un phoque à la minute ou je te parle. >>
Juge rigole. Est-ce ma peur qui le fait rire ?
Ta peur est hilarante Brouillard, c'est même la seule chose chez toi qui est drôle.
Souffler comme un phoque, c'est quoi ?
C'est vraie ça, il n'est pas capable de dire "respirer", comme tout le monde ? Non, il faut il utilise des expressions compliquées. Tu veux que Brouillard comprenne ce que tu dis ou pas ? Parce que là, t'es bien parti pour l'embrouiller encore plus que ce qu'elle n'est déjà.
La peur qui me fait respirer... La peur de la mort ?
Explique-toi Brouillard : là, c'est toi qui embrouille.
La peur qui, d'instinct, nous forcent à respirer, c'est la peur de mourir. Si on ne respire plus, on meure. Donc, si on respire, c'est qu'on a peur de mourir.
Pincez-moi, je rêve ! Brouillard vient de dire quelques chose d'intelligent, de logique et de profond ! Vous êtes sûre que les piafs ne se sont pas vue attribuer un cerveaux qui marche par la même occasion ? Parce que si vous distribuer des cerveaux gratuits, je vous conseille d'arrêter : il y a des gens, il faut mieux qu'ils restent cons. Et pitoyables. Comme Brouillard par exemple.
Je réponds en m'éloignant d'au moins 3 mètres de Juge d'une voix glacier :
<< Tes propos sont ambigus : la peur qui nous fait tous respirer, c'est la peur de la mort. Puisque qu'on respire pour vivre, et qu'arrêter de respirer, c'est mourir, la peur pour laquelle on continue de respirer envers et contre tout est la peur de mourir, de disparaître. >>
Je recule encore un peu. Juge me fixe et semble me dire rien qu'avec son regard : mauvaise réponse. Game Over.
En même temps, tu as encore fuis la question. La VRAIE question. Fuir des mots Brouillard, qui ferait ça ?
Les gens pitoyables, comme tu les appelles.
Ouais, donc toi quoi ? Désolé de l'avoir oublié, c'est juste que j'ai cru que l'Intelligence était née en toi. Ça devait être une fausse couche.

"Tes propos sont ambigus : la peur qui nous fait tous respirer, c'est la peur de la mort. Puisque qu'on respire pour vivre, et qu'arrêter de respirer, c'est mourir, la peur pour laquelle on continue de respirer envers et contre tout est la peur de mourir, de disparaître"

tint donc... elle est philosophe? dépressive? ou tout simplement étrange... je pencha la tete sur le coté et la fixa pendant un petit moment, ne sachant trop quoi répondre a ces paroles, d'un coté elle avait raison mais d'un autre tu peut respirer sans forcement avoir de la mort... étrange... je vis soudain qu'elle avait réagit au fait que je pose ma queue sur son épaule. je lui souris, elle a vraiment peut de tout de rien. mais j'eu envie de voir quelque chose ou plutôt de tester. je passa derrière elle, faisant pivoter mon ombre le long de sa silhouette grise. je lui lécha l'oreille et murmura

"pourquoi a tu si peur?"

j'ai un doute, vu comment elle avait réagis tout a l'heure, je devait etre encore plus effrayant pour elle non? zut! je me replaça devant elle, le soleil éclaircit mon pelage et je la regarda gentiment.

En parlant de fausse couche, il y aurait mieux fallut pour tout le monde que tu en sois une, toi aussi.
Mais je suis vivante.
Oui, pour le meilleur comme pour le pire. Non, même pas : que pour le pire.
Pourquoi tu fais comme si j'étais une pestiférée ?
Parce que t'es folle, tout simplement.
Je ne suis pas folle !
T'es quoi alors ?
Je suis, je suis... Je suis normale !
Les gens normaux m'entendent pas des voix dans leurs têtes Brouillard. Alors, pourquoi c'est le cas pour toi ?
Mais, mais... Mais je suis une guérisseuse !
Tu me compares vraiment à cette bande de lâche qu'est le clan des étoiles Brouillard ? Je croyais que tu t'étais quand même aperçu qu'il y avait une différences entre Moi et... eux...
Le dégoût était palpable dans le dernier mot de la voix.
Mais je n'eus pas le temps de me demander pourquoi. Une présence. Je sens une présence dans mon dos.
Je regarde autour de moi, affolée. Puis, je senti un contacte gluant près de mon oreille.
Je serre la mâchoire et faire les yeux, me faisant violence pour ne pas fuir. Mon oreille me brûle, et mes yeux également.
La voix commença une réplique bien sentis et pleine de piques sur ma peur chronique des contacts mais ses rires furent couvert par une autre voix, qui ne susurrée dans mon oreille brûlante :
<< Pourquoi as-tu si peur ? >>
Intérieurement, je me recroqueville. J'ai la désagréable impression d'être une enfant, qui tremble dans son lit, la nuit, quand il entend le monstre sur le lit gratter le sol.
Mais c'est ce que tu es Brouillard : une enfant effrayée. Par une peur imaginaire en plus !
Qu'on me laisse, qu'on me laisse.
Sans que je puisse me retenir, une larme commence à couler sur mon museau. Non, j'ai pas le droit de pleurer, je dois être forte, je dois être forte !
Sauf que tu ne l'es absolument pas Brouillard. Tu fais partie de la catégorie des faibles, et tu en fera partie à jamais. Dans un monde où la force règne, tu n'as pas ta place.
La présence disparaît, comme la nuit après un énième cauchemar.
J'ose enfin lever la tête, ma larme toujours sur mon museau, bien visible à cause de la lumière blafarde du soleil. Juge me fixe avec un air de douceur.
Je me fixe. Juge. C'est lui, c'est lui la présence !
Tu ne t'en rends compte que maintenant ? Où donc est passée ta belle intelligence ?
Juge continue de me regarde, comme si rien ne s'était passer. Comment peut-il mentir avec son visage ? Comme peut-il me torturer tout en gardant son maudit sourire ?
Parce que, lui aussi, il aime jouer.
Je déglutie. Il faut qu'il me laisse sinon, je ne vais jamais tenir jusqu'au retour des guerriers avec Juge.
Je ferme les yeux, essayant pour la première fois de ma vie de mettre une émotion dans ma voix : de la fureur.
Ho, le chaton sort ses griffes ?
J'ouvre les yeux, en même temps que ma bouche.
<< De toi ? C'est ça que tu veux que je réponde ? Tu veux prouver ta supériorité ? Tu es déjà supérieur à moi alors pourquoi continu-tu de jouer avec moi ? T'es le plus grand, le plus fort, j'ai compris. Mais maintenant, lais-se-moi. >>
C'est qui que tu essaye d'accuser là ? Moi ou lui. ?
Les deux.
Ne me met pas dans le même sac que cet idiot : il sait même pas terroriser les gens correctement.

"De toi ? C'est ça que tu veux que je réponde ? Tu veux prouver ta supériorité ? Tu es déjà supérieur à moi alors pourquoi continu-tu de jouer avec moi ? T'es le plus grand, le plus fort, j'ai compris. Mais maintenant, lais-se-moi."

je fut quelque peu surpris, d'accord j'ai peu etre jouer un peu mais c'est pas si grave. si? je me racla la gorge et m'assit en face d'elle, c'est sans doute la première fois que je la voit comme sa mais sa manque de crédibilité un peu. elle ne me fait pas beaucoup peur... mais je doit prendre mes responsabilité et assumer que je me suis laisser tenter par le jeu! mon sourire s’effaça et je la fixa avant de répliquer

"D'abord permet moi de te contredire mais je me contrefiche du fait que je soit supérieur a toi et en aucun cas je ne veut te le montrer je m'en fiche pas mal de sa. ensuite désoler si je t'ai fait peur, blesser, faché ou autre chose il est vrai que ton visage est tellement mimi quand tu est comme sa j'ai pas pu resister a te "taquiner" un peu désoler"

je lui essuya sa larme du bout de ma queue et m'inclina légèrement pour accentuer mes paroles. mais bon, je veut bien etre gentil et tolérant mais si elle n'est pas capable de rester calme face a moi.... puis je la fixa dans ses yeux et continua

"mais tu sait bien que je ne suis pas méchant hein?"

et je lui souris de toutes mes dents et approchant mon visage de sien

C'est pourtant suffisant pour me mettre mal a l'aise et me donner l'envie de fuir !
Mais justement, c'est ça le problème ! Il te donne juste envie de te barrer en se servant de ta phobie, il ne te terrorise pas, ton fameux "Juge" ! C'est là tout la subtile différence entre « trouver une faille pour énerver la personne » et « créer la faille pour la tuer ». Et, sincèrement, c'est mieux d'être mineur que d'être explorateur. C'est pour ça que je ne supporte pas que ce « voyou » des bas-fond qui n'arrive même pas à passer le Level 1 s'amuse à effrayer mon jouet. C'est pas que je trouve ça pas drôle, ça l'est, mais c'est que c'est également pitoyable.
Pour toi, tout est toujours pitoyable : ça ne change pas de d'habitude alors.
Ta misérable-atitude vient de passer Level 108. Je sais pas si je dois m'en réjouir. À ce train là et tu seras tellement misérable que je n'oserai même plus plaisanter avec toi...
Si par « plaisanter avec toi » tu entends « me détruire mentalement » je veux bien devenir la personne la plus misérable du monde, tout sens parlant.
C'est quand tu dis des choses comme ça que je veux me foutre de toi. Je parie que tu serai même capable de te tuer sans même t'en rendre compte. Hô, le spectacle recommence !
Entends-tu par « le spectacle recomm... »
<< D'abord, permet-moi de te contredire, mais je me contrefiche du fait que je sois supérieur à toi et en aucun cas je ne veux te le montrer, je m'en fiche pas mal de ça. >> commença Juge d'une voix où le masque d'humour venait de disparaître.
Ha bon, tu t'en fiche ? C'est pourtant pas, mais pas du tout l'impression que tu donnes racaille de mes yeux.
<< Ensuite, désoler si je t'ai fait peur, blessée, fâchée ou autre chose ... >>
Tu ne lui a ni fait peur, ni blessée, ni fâchée ou ni « autre chose », tu t'es juste amuser avec sa phobie. Même moi je fais pas aussi faux-cul que ça.
<< ... il est vrai que ton visage est tellement mimi quand tu es comme ça j'ai pas pu résister à te « taquiner » un peu désoler... >>
Qu'est que tu comprends pas dans « pas de mots compliqués » ? Et puis j'appelle pas ça « taquiner » mais « ce foutre de la gueule en dansant sur son désespoir et sa phobie des contacts et des autres tout simplement » !
Hein ?!!
Qu'est que veut dire « mimi » ?
En gros tu visage étais tellement pitoyable, et quand je dis tellement ça veut dire « plus que d'habitude » qu'il pouvait pas s'empêcher de te terroriser. Question explications utiles je repasserai : c'était pourrir.
Quoi ?!! Et en plus, il donne ses explication sans le moindre états d'âme ! Sait-il ce que c'est que d'avoir quelqu'un qui s'amuse à longueur de temps avec ton désespoir ?
Il faut croire que non.
De nouveau, un contact froid. Je me fixe, aussi bien physiquement que mentalement. Je retiens mon souffle, je retiens ma peur. Si je craque, ce manège infernal va continuer encore et encore.
Le contact disparaît, et j'ose enfin respirer.
Juge plante ses yeux dans les miens, sans qu'il y est une trace de repentie dans ses pupilles.
En même temps, je vois pas pourquoi il devrait s'excuser auprès de toi : auprès de moi ça, c'est une autre histoire.
<< Mais tu sais bien que je ne suis pas méchant hein ? >> fit-il en souriant.
Encore ce sourire faux. Ce sourire me donne envie de vomir.
Juge approche son museau du mien, doucement. Vite, trouver un prétexte pour fuir de contact qui se profile.
Fuir, fuir, fuir et encore fuir ! Tu n'as que ce mot à la bouche, c'est pitoyable !
Et toi tu as toujours le même mot dans tes phrases : pitoyable.
Surveilles tes propos la bestiole sinon, ça risque de mal tourner. Non, pas « ça risque », ça VA mal tourner.
Calme-toi Brouillard, tu as un problème plus urgent à gérer...
Le visage de Juge est maintenant à vingt centimètre du mien. Je suis paralysée. Qu'est-que je dois faire pour sortir de cette situation ? Si seulement je pouvais prétendre être malade pour fuir dans ma tanière... Mais oui, c'est ça !
Attention, plan foireux en action, veuillez reculer.
ATCHOUM !
Qu'est que j'avais dis ?
J'avais éternué, pile devant le museau de Juge, sur lequel il y avait maintenant quelques postillons.
Je recule de 3 bon mètres et lui dit :
<< On dirait que j'ai un rhume... Si vous le voulais bien, il faut que j'aille me soigner... Ne me suivait pas, vous risquerez de tomber malada vous aussi. >>
Sur ce, je tourne les talons et part, presque en courant, vers mon antre.

pouah! elle ma éternuer au visage! dégoûtant!! je passa ma patte sur mon museau et la regarda assez durement

"On dirait que j'ai un rhume... Si vous le voulais bien, il faut que j'aille me soigner... Ne me suivait pas, vous risquerez de tomber malade vous aussi"

"ouais c'est sa vas y vas te soigner! aussi bien physiquement que mentalement !!"

oups, qu'est ce que m'avait pris de sortir sa? mais en meme temps c'est bon a en croire son regard et ses reaction envers moi on dirait que je suis son pire cauchemars! en plus parfois on dirait trop une schizophrène sa fait flipper!

Et l'acte I se fini sur la fuite de la "guérisseuse" ! Pas besoin d'envoyer les tomates, je sais que qu'elles sont pourries, tout comme cette scène !
C'est pas un spectacle.
L'entracte se déroulera dans la tête de la guérisseuse, car celle du Juge n'est pas ouvert au public ni aux protestations !
Fuir, fuir Juge, fuir la voix. Non, fuir Juge tout court : la voix, je ne peux pas la semer. Je peux juste tenter d'ignorer ses mots, ses mots-venins.
Les mots ne peuvent pas être venimeux Brouillard, comme l'air ne peut pas protéger, comme les plantes ne peuvent pas guérir. Quand grandiras-tu ?
J'aurai beau grandir, tu seras toujours là.
Oui t'imaginais au juste ? Des adieux émouvants ? Bouha, tu me donnes encore plus envie de vomir que d'habitude !
Tu veux de la guimauve ou du cerfeuil ? (apaise les maux de ventre)
Et c'est une tentative d'humour ratée de la guérisseuse ! Qui vient avec moi se foutre qu'elle ? Juge peut-être ?
Juge ? Ne me dis pas que...
Quoi ? j'ai pas le droit de parler maintenant ?
J'aimerai bien.
Biiip ! Mauvaise réponse. Et ferme-la maintenant !
<< Ouais c'est ça, va-y, va te soigner ! Aussi bien physiquement que mentalement !!! >>
Et c'est une bonne réponse ! Sauf que les plantes, ça soignent pas, dommage pour elle !
Sans que je sache vraiment pourquoi, les mots sortirent de ma bouche. La vérité sortie de ma bouche :
<< Si il y avait des plantes pour soigner mentalement, tu penses bien que je les connaîtrais. Malheureusement, les plantes médicinales n'agissent... >>
Pas du tout ?
<< ... que sur le physique. Et maintenant, si tu le permet, je dois prendre de la menthe pour mon rhume, de la grande-camomille pour la fièvre, et de la lavande pour la peur. >>
T'étais obliger de citer toutes les plantes ? Parce que ça n'a servir à rien !
Non, mais j'aime bien les plantes et leurs noms.
Et ben, je suis tombé sur une plantephile, youpi ! Cette "phile" là est pitoyable.
Plantephile ? Ça veut dire quoi ?
Allons, un peu d'intelligence que diable ! Ça n'a jamais tuer personne ! En fin, si tu veux être la première, t'es bien partie. Plante, pas besoin de t'expliquer, enfin j'espère sinon t'es encore plus atteinte que ce que je croyais : et "phile" signifie aime. Conclusion Brouillard s'il te plaît ? Et fait attention à ta réponse : j'ai pas envie d'enterré la Logique, je suis peut-être mineur, mais il ne faut pas exagéré !
Platephile... qui aime les plantes donc.
Aujourd'hui nous célébrons la mort de la Logique, décédée dans d'atroces souffrances après être aller voir Brouillard, et après l'avoir aider. Prions pour son salut dans les méandres du cerveau de Brouillard.

"Si il y avait des plantes pour soigner mentalement, tu penses bien que je les connaîtrais. Malheureusement, les plantes médicinales n'agissent...que sur le physique. Et maintenant, si tu le permet, je dois prendre de la menthe pour mon rhume, de la grande-camomille pour la fièvre, et de la lavande pour la peur."

mais c'est moi ou elle me cherche? je serra les dents et soudain une grande colère m'envahit. c'est comme quand je change d'humeur comme sa soudainement. oui c'est PARCE QUE je change d'humeur soudainement. je bondit devant la jeune chatte et rugit de toute mes forces, ma fourrure est hérisser a son maximum, ma queue en petart, mes griffes sortis et mes pupilles reduit a deux fentes. puis juste après je lui sauta dessus et la plaqua au sol brusquement et violemment. la j'y vais un tit peut fort... j'haleta et me calma, elle étais terroriser...je deteste changer d'humeur comme sa.

Personne n'est mort dans ma tête !
Si, tout tes souvenirs.
Les souvenirs ne sont pas des personnes !
Peut-être mais quand tu oublies tout tes souvenirs lier à une personne, c'est comme si, en plus de mourir physiquement, elle mourait mentalement. Conclusion : ça te suffisais pas de tuer physiquement Gargouille, il faillait que tu l'oublie.
Gargouille ? Ça veut dire quoi gargouille ? C'est qui Gargouille ?
Y'a pas écrit "dictionnaire" sur ma tête à la fin ! Fais un peu marcher ta cervelle de piaf, fais appelle à tes souvenirs ! Je suis pas là pour t'aider !
Si t'es pas là pour m'aider, tu n'as qu'à partir !
Justement, partir t'aiderai plus qu'autre chose donc si je reste, je t'aide pas. Donc, je reste, juste pour te faire chier.
Mais pourquoi ne veux-tu pas partir ?
J'ai besoin de te le réexpliquer en quelle langue ?
En français ?
Ben je te l'ai déjà dis plus de mille fois en français donc, à moins que tu sois boucher de la cervelle en plus des oreilles, tu devrais déjà le savoir !
Je le sais mais ne le comprends pas !
Arrête de jouer les sottes.
Soudain, je sens une menace, un léger grondement. Un rugissement de chasseur devant sa proie, de lion devant son repas. De prédateur.
Je me reconnecte à la réalité. Juge me fait face, mais il quelques choses de changer.
Le masque est tombé, emportant dans sa chute, les douces illusions de l'enfant. Éclat de Noix. J'aimais bien ses "œuvres", elles sont sympa. Un peu vieillot mais sympa.
C'est qui Éclat de N...
Un poids s'abat sur mes épaules...
Le poids de la vérité ?
... me fait tomber à la renverse et me cloue au sol. Juge. Non, plus Juge. Il ne juge plus, il attaque. C'est plus un juge, mais un loin noir, une Panthère.
C'est bon, t'es contente, tu viens de le renommer, tout va bien ? Parce qu'à part ça, elle compte bien de bouffer ta "Panthère".
Panthère se fige, à quelques centimètres de visage. Trop proche. Beaucoup trop proche.
Je sens son souffle rapide sur ma peau, telle une griffe qui s'amuse à me faire des cicatrices indélébiles.
Ses yeux ont une lueur dangereuse et hypnotique, comme une flamme née de la foudre. La flamme est belle, la flamme éclaire, réchauffe, mais elle n'est reste pas moins une flamme, qui brûle, qui blesse et qui tue. C'est donc ça, la dernière chose que vois une proie avant de mourir ?
Non, parce qu'avec la proie, les chats sont déloyales : ils la tue par surprise, sans qu'elle ne sache rien de ce qui a causé sa mort. Ils ne se sentent même pas capable de la vaincre en étant à découvert, ils la tue sans lui laisser la moindre chance de vivre. La loi du plus fort règne, mais celle n'est pas la loi du juste.
Panthère se fige, et devient Juge. Juge, avec un masque, est Juge. Juge, sans masque, est Panthère. Le masque, c'est Juge, le visage, Panthère.
C'est ça, dis qu'il est schizophrène tant que t'y es ! Le masque est tombé, mais il n'y a que l'aveugle qui continue de croire que le masque est quelqu'un à part entière. Éclat de Noix. C'est là est moins classe que l'autre, un peu plus dure à comprendre, beaucoup moins poétique, mais tout aussi vraie que celle d'avant.
Juge reste au-dessus de moi, sans bouger. Ma phobie me tiraille, de plus en plus. J'ai l'impression qu'on passe sur mon corps une marque au fer chaud, juste avant de mettre du vinaigre.
J'ai envie de me gratter pour me débarrasser de chaque trace de contact. Mais je ne peux pas bouger. Seule ma langue et mon esprit sont libres.
<< Tu dis que tu ne veux pas montrer de supériorité mais alors, à quoi servait ton geste ? À quoi ça t'avance de terroriser la... >>
Si tu dis guérisseuse, je te tue !
<< ... la jardinière ? Te vanter de ça et faire ce que tu fais ne te rapportera rien, à part des corvées. Et un rhume. >>
Je ponctue ma tirade d'un éternuement.
Si avec ça "Juge" ne comprends pas qu'il te fait chier... C'est fou comme les chats ne comprennent plus la subtilité.

"Tu dis que tu ne veux pas montrer de supériorité mais alors, à quoi servait ton geste ? À quoi ça t'avance de terroriser la... la jardinière ? Te vanter de ça et faire ce que tu fais ne te rapportera rien, à part des corvées. Et un rhume."

la jardinière??? sérieux? je la fixa droit dans les yeux d'un regard pénétrant.

"c'est plus compliquer que sa... j'ai pas voulu montrer ma supériorité comme tu dit..."

je ne bougeais pas

*OMG desoler du retard je pensait avoir poster !!*

Tu sais, cette remarque s'applique aussi à toi : j'ai beau le redire, que tu me fais chier, tu restes quand même.
Ben oui tu croyais quoi ?J'allais pas partir gentil pour tes beau yeux non ? Qui sont, d'ailleurs, absolument horrible. Du bleu, du bleu, il y a du bleu partout ! Le ciel, l'eau, la pluie, certain pelage, des monstres bipèdes... On a comprit, c'est une couleur, pas besoin d'en rajouter une couche !
La question ne porte pas sur le bleu, mais sur ta présence dans ma tête.
Hey ! Qui à dis que j'étais dans ta tête ? Qui à dit que j'étais une présence ?
Toi. En plus de me contredire, tu te contredis aussi ?
Je ne me contredis pas, au contraire, je ne fais qu'amener une hypothèse de plus sur ce que je suis ou plutôt, ce que tu es...
Et je suis quoi ?
Folle.
Folle ? C'est faux, je ne suis pas folle ! C'est toi qui l'es, c'est toutes les personnes qui ne me croit pas aussi... !
C'est ça, c'est ça... Tu crois que c'est normal d'entendre des voix dans sa tête ? Il y a que les fous qui les entende, ces voix. Ou les sorcières. Mais les sorcières, on les brûle au bûché. Dis-moi Brouillard, es-tu une sorcière ? Veux-tu mourir dans les flammes de la vengeance et de l'incompréhension ?
Arrête ! Je ne brûlerai pas, je ne mourrai pas !
Tout le monde meure un jour Brouillard et dans ton cas, le plus tôt sera le mieux.
Pourquoi ?
Ai-je des compte à te rendre ? Non. Donc, j'ai le droit d'ignorer cette question. Par contre, tant que tu es en vie, tu n'as pas le droit d'ignorer la réalité. Allez, réveille-toi et souffres !
<< C'est plus compliquer que ça... J'ai pas voulu montrer ma supériorité comme tu dit... >>
La phrase reste en suspends. Un non-dit. Une hésitation. Un secret. De l'orgueil. Juge ne me fait pas confiance et continue de me mentir. « Je ne veux pas monter ma supériorité et bla, bla, bla... ». Alors, pourquoi le fais-tu ?
Ce n'est pas une question de supériorité. Pour lui, c'est un jeu. Et comme tout le être vivant, c'est un mauvais perdant. Sauf qu'il a trop d'orgueil pour le montrer. Dans les cas comme ça, qu'une seule solution pour sauver l'illusion : gagner. Et c'est ce qu'il va faire, tu n'es pas une adversaire inquiétante.
Normale, je le suis pas.
C'est vraie, t'es une folle, une sorcière, une jardinière, une plantophile.
Je peux être tout ce que tu veux, mais pas une folle.
Ça reste à prouver.
Je ne dis rien. J'ai rien à dire de toute façon. Juge ne bouge pas. Je ne parle pas. Le temps est fixé : le premier qui craque perd. Mais j'aime pas jouer.
<< Ha bon ? >> fis-je d'un ton septique, reprenant la pensée qui m'avais travers plus tôt.
C'est pas une pensée mais un constat.

(c'est pas grave ^^)

"ha bon?"

je la fixa longtemps dans les yeux, mes prunelles grises la fixait avec de plus en plus d'intensité. je fini par dire après un autre long moment de silence:

"oui et tu n'a besoin d'aucun détail"

je m'assie et me lecha la patte tout en la regardant

je releva la tete et la regarda fixement, la transperçant du regard. je posa ma patte au sol avant d'annoncer

"bien sur que tu peut partir"

j'inclina ma tete vers elle 

"et desoler pour t'avoir sauter dessus"

je releva la tete et la regarda en lui souriant tendrement

J'archive ~