Sous une journée plus qu'ensoleillée, l'ancienne solitaire décida d'aller se balader sur le territoire de son clan "adoptif". Elle ne s'était jamais rendue du côté de la ferme des bipèdes, les membres Venteux lui ont prévenue que c'était dangereux car, comme son nom l'indique, il regorgerait de bipèdes, apparemment. Et de grande bestiole sur quatre pattes qu'elle n'avait jamais vue. Ainsi qu'un chien ! L'animal qu'elle déteste le plus, comme tout bon chat sauvage. La chatte blanche, d'où provenait son nom, avançait seule, comme d'habitude, dans la haute lande. Le vent soufflait fort, point négatif si un danger se trouvait proche d'elle. Rêve Enneigé ne savait pas ce qu'elle allait réellement trouvait là-bas. Peut-être la mort, qui sait ? Elle allait retrouvait ses parents, une bonne nouvelle dans sa vie de clanique venteuse qu'elle ne supporte toujours pas depuis qu'elle y est. Mais elle n'a pas d'autre choix, elle a envie de redevenir une solitaire indépendante. Cependant, elle ne supporte pas la solitude. Elle ne veut pas partir du Clan du Vent et savoir qu'elle se retrouvera seule. 
Perdue dans ses songes, elle avait enfin quittée la lande et se cogna violemment contre un bout de bois. Un grand bout de bois. C'était une clôture de bipèdes, entourant le nid appelé "ferme". Lorsqu'elle allait bondir sur celui-ci, elle se sentit soudainement observé. Tendue, elle s'arrêta d'un respirer un instant, observant les alentours, sans aucune trace de présence, certainement à cause du vent qui envahissait l'espace. S'ébrouant, la guerrière bondit sur la barrière, marchant dessus avec attention pour ne pas mettre une patte dans le vide et tomber comme une cervelle de souris. 
Rêve Enneigé rejoignit le derrière de la ferme. 
Un bruit étrange raisonnait dans son oreille. Un sorte de... Ronflement ? Elle descendit de la barrière et aperçut, avec horreur, un chien faisant dix fois sa taille dormant dans son nid. 
Son pelage blanchâtre doubla de volume à la seule vision de cet animal horripilant.
Si elle ne faisait pas de bruit, il ne se réveillerait pas. Enfile elle l'espérait. Neige fit donc le tour discrètement et sans aucun bruit. Enfin devant, l'entrée du grand nid rouge était grand ouverte. Elle hésita un instant à rentrée puis elle s'exécuta, sentant aucune présence récente d'un bipède. 
En faite, c'était assez petit. Il y avait autre chose au dessus, un étage remplit de fourrage de couleur jaune. La présence de toute à l'heure revint. Elle se sentait mal à l'aise, mais elle s'ignora elle-même et grimpa sur des barres en fer petit-à-petit, menant à l'herbe jaunit. 
La jeune guerrière se rendit compte que c'était en faite très grand. Au fond, se trouvait une fenêtre qui menait à l'extérieur, on pouvait y sauter facilement, étant donné que la barrière était juste en dessous. Pour un chat, c'est simple, pour un autre animal, ça dépend.
Bondissant sur la paille, elle aimait beaucoup ça, mais elle ne devait pas s'amusée tel un chaton, elle aurait terriblement honte si quelqu'un la voyait. Arrivée près de la fenêtre, la tension était réellement palpable, elle se sentait observée plus que jamais. Mais elle ne savait pas d'où ça venait.
Soudain, un craquement des plus aiguës, venant du fourrage à l'entrée vint jusqu'à ses tympan. 
Elle se retourna d'un seul geste, la queue fouettant l'air. Elle ne dit rien, attendant simplement que le chat, ou la chose en question vienne à sa vue.

Le vent soufflait fort, soulevant mon pelage. Ça m'empêchait de sentir ce qu'il se passait et j'en étais perturbé. Mais je continuais d'avancer, j'avais repéré une potentielle proie à embêter. Un sourire malicieux orna mon visage et je commençais à la suivre discrètement. Je vis ma "proie" se prendre une barrière et je risquais doucement, pour ne pas qu'elle me repère. Je m'aplatis dans les hautes herbes quand la femelle se retourna, fouillant la lande des yeux. Quand elle repartit, je la suivis avec plus de précautions. Elle grimpa sur une barrière mais je préférais la suivre en bas: je pourrais plus facilement me cacher. Nous avons fait le tour de la ferme et nous venions d'arriver derrière quand un bruit se fit entendre: un énorme chien ronflait. La femelle bondit de son perchoir tandis que je restais derrière la barrière, avant de la rejoindre lorsqu'elle fut passée devant ce monstre.
Nous sommes arrivés devant un grand bâtiment rouge. La femelle hésita avant de s'y engouffrer, moi à sa suite. Elle grimpa pour aller à l'étage, mais je préférais escalader des bottes de foin se trouvant sur le côté pour me camoufler. Arrivé en haut, je me hissait sur l'étage. La femelle s'éloigna pour aller voir la fenêtre, et j'en profitais: je bondis, faisant tomber dans mon élan la botte de foin du haut. Elle s'écrase en bas dans un fracas épouvantable et je miaulais:

- Crotte de renard !!

Je me rendis compte que la femelle m'avait entendu. Je sortis du foin en ajoutant:

- Heu... Salut !!

Je lui souris, dans l'espoir qu'elle arrête de me regarder comme si j'étais un bipède. Je m'approchais pour voir la fenêtre et reconnu l'endroit où nous étions passés quelques instants plus tôt.

Up

[HRP: Vraiment désolé pour le retard T_T]

Rêve Enneigé ne semblait pas tout à fait sereine. Mais elle lue dans les yeux du félin de la chaleur et de la sympathie. 
Soudain, elle se sentit tout à fait à l'aise sans aucune raison. Elle savait, qu'au premier coup d’œil, il était sympa. Enfin un chat abordable sans coup de crocs ou de griffes.
Alors, en retour, l'ancienne solitaire lui adressa un sourire.

- Hm.. Salut ? 


Elle se rapprocha d'une queue de renard de lui, l'observant de plus près.
Ses yeux absorba le regard de la jeune guerrière. 
L'orpheline s'ébroua. Et ne sachant pas quoi dire, elle voulut plus de renseignement au sujet du matou au pelage marron.

- Je m'appelle Rêve Enneigé, mais tu peux m'appeler Neige. C'est.. Mon ancien nom de solitaire.


La chatte blanche s'assit face au solitaire, attendant une réponse de sa part. Elle était quasiment sur qu'ils pourraient tout les deux s'entendre à merveille. Elle adore faire de nouvelle rencontre, et Surtout des solitaires.

Un silence un peu pesant s'installe. La femelle blanche au regard semblable au ciel d'été me regarde puis prends la parole:

- Je m'appelle Rêve Enneigé, mais tu peux m'appeler Neige. C'est.. Mon ancien nom de solitaire.

Je lui souris de plus belle avant de lui répondre d'une voix enjouée:

- Moi c'est Voleur. Eh bien... Enchanté Neige !!

Je laisse échapper un soupir avant d'ajouter, d'un ton faussement désespéré:

-Une solitaire devenue clanique... Quel gâchis !! Tu t'ennuie pas trop, a toujours devoir compter sur les autres ?

Je lui servis un sourire moqueur, une lueur de défi dans le regard. J'ai envie de jouer aujourd'hui...
D'un geste de la patte je fais voler quelques brins de paille qui vont se nicher dans son pelage. J'aime bien salir les autres, je sais pas pourquoi, ça me fait rire. Je lui jette un regard désolé, comme si je n'avais pas fait exprès.

Lorsqu'il fit ça, Rêve Enneigé le dévisagea. Ahah. Il voulait s'amusé. Neige savait très bien s'amusée. Mais avant ça, elle devait répondre à une question: A la question de Voleur, certainement un futur ami.

-Une solitaire devenue clanique... Quel gâchis !! Tu t'ennuie pas trop, a toujours devoir compter sur les autres ? 

La jeune guerrière plissa les yeux. Il la prenait pour qui ? Un chaton ? 

- Eh bien... Si. Mais je ne compte sur personne. Seulement sur moi et moi seule. Ronronna-t-elle, amusée par la question du solitaire.

- Je voudrais savoir à nouveau ce que ça fait d'être libre. Continua-t-elle.

Et à son tour, grâce à ses griffes, arracha une bonne poignet de foin qu'elle lança sur la tête du matou.

- Tu ne gagneras pas à ce jeu. Dit-elle d'un ton moqueur, sur ses gardes.

La jeune femelle me répondit, avant de me lancer à son tour une poignée de foin, en lançant:

-Tu ne gagneras pas à ce jeu.

Je souris, en levant un sourcil:

-En es-tu bien sûre ? Tu ne me connais pas... Je suis le professionnel dans ce domaine...

Je me jette alors sur elle et la plaque sur le sol puis me servant de ma bouche, je saisis de grandes poignées de paille que je lui étale un peu partout sur le corps. Voyant qu'elle se prépare à riposter, je m'enfuis en courant et me cache derrière une botte de foin. J'essaye de me camoufler pour la surprendre, espérant que l'odeur musquée du foin masque la mienne. Je l'observe, tapis dans l'ombre. Lorsque je la vois enfin apparaître, je fais basculer une botte de foin qui se défait avant de s'écraser sur la femelle, tandis que je retombe sur le sol, en riant:

-Alors ? Qui est-ce qui a gagné ?

Je lui fais un clin d'œil malicieux avant de tourner les talons.

Rêve Enneigé s'enfuit lorsqu'elle vit la grosse botte de foin s'écraser dans sa direction. Elle réussit à s'échapper de celle-ci de peu, effleurant son derrière.
Le poil légèrement hérissé, elle se retourna vers le félin solitaire:

-Alors ? Qui est-ce qui a gagné ? 

Elle se lécha les babines en s'avançant doucement, répondant d'une voix mielleuse:

- Sûrement pas toi. 

Sur-ce, elle bondit sur lui et tout deux tombèrent de l'étage et atterrirent sur une botte de foin qui était juste en dessous. Celle-ci se brisa sous le poids des deux félins et ils disparurent dans la paille.

Quelques instants plus tard, la guerrière se redressa, laissant dépasser sa tête.

- Aïe.. Sacré chut. Hum... Voleur ? T'es où ? Ça va ?

La femelle s'approche, et répond:

-Sûrement pas toi.

La femelle prend son élan dans mon dos et bondit sur moi, nous faisant tous deux basculer de l'étage. Nous sommes recueillis par une botte de foin en dessous qui se défait sous notre poids. Je disparais sous la paille et décide de faire semblant d'être assommé. Neige se redresse et je l'entends dire:

-Aïe.. Sacré chut. Hum... Voleur ? T'es où ? Ça va ?

Je ne réponds pas, depuis ma cachette. J'essaie de ne pas bouger, mais la paille me pique le dos.

La guerrière sortit de la botte de foin d'un bond et atterrit sur le parquet boisé du grand nid. Elle s'assit et se fit la toilette pour essayait d'enlever les restes du foin de son pelage blanc. Elle détestait se sentir sale.
En faisant ça, elle gardait toujours un œil sur Voleur qui était sous le tas de foin. Elle sentait le mauvais coup arrivé à plein nez. Cela lui faisait plaisir de voir quelqu'un qui n'était pas renfermé et qui pouvait laissé sa maturité de côté. C'est ça qui lui manquait, dans le clan. Des amis, une famille. De toute façon, elle savait qu'un jour elle finirait par quitter le clan. Ce n'est pas un soucis pour elle. Son soucis, si un jour elle quitte le clan, ce serait d'être seule. Sans personne à qui faire confiance, à qui parler. C'est pour ça qu'elle ne veut, pour l'instant, pas quitter le clan. 

Elle s'ébroua et se redressa, la queue fouettant l'air. Elle vit frémir les bouts de pailles au dessus de la botte. 

- Aller sort de ta cachette, Voleur. Dit-elle d'un ton moqueur. 

Elle se mit en position de saut puis bondit dans la botte de foin, pile sur le solitaire.

- Trouvé !

Quelques instants passent, durant lesquels la guerrière que je ne peux pas distinguer fait je ne sais quoi. Je reste en silence sous la paille, attendant un quelconque signe. J'entendis alors la voix de Rêve Enneigé :

-Aller sort de ta cachette, Voleur.

Je ne bouge pas, mais je commence à me douter qu'elle a compris que j'essayais de la tromper. Tant pis. Je me préparais à recevoir son poids sur la tête, prêt à la plaquer dès qu'elle serait là. Elle bondit.

-Trouvé !

Je roulais sur le côté tandis que la femelle tombait pile là où je me trouvais quelques secondes plus tôt. Je lui bondis sur le dos et la plaque au sol, le nez dans la paille odorante.

-Raté !! Dis-je sur un ton vainqueur. Jamais tu n'auras le roi des coups fourrés ma p'tite.

Je la libéré, sortant de la paille qui me piquait.

Rêve Enneigé s'éloigne en lançant:

-C'est ce qu'on verra "Roi-des-coups-fourrés".

Je lui réponds par un sourire moqueur et m'assois en même temps qu'elle. Elle finit par me demander, sur un ton curieux:

-Bon. Sinon, d'où viens-tu comme ça ?

Je plonge dans mes souvenirs quelques instants, remontant jusqu'au temps où je vivais avec mes parents.

-J'ai toujours vécu dans ce coin là. Je suis né ici, près de vos clans, et je n'ai jamais bougé plus loin qu'une traversée de la ville.

Je laisse passer un silence, avant de lui demander à mon tour:

-Et toi, ou étais-tu quand tu étais solitaire ?

J'en profite pour me faire une toilette rapide, enlevant les derniers brins de paille nichés dans mon pelage.

- J'ai toujours vécu dans ce coin là. Je suis né ici, près de vos clans, et je n'ai jamais bougé plus loin qu'une traversée de la ville. 

La guerrière n'ajouta rien, attendant qu'il poursuive.

- Et toi, ou étais-tu quand tu étais solitaire ? 

Neige fut étonnée de cette question, mais elle ne le montra pas et lui répondit d'un ton neutre:

- Pas loin d'ici. Je vivais avec ma famille dans une petite grotte creuse, je ne sais même plus où elle est. Puis, après la mort de ma mère, je suis aller dans le Clan du Vent avec mon père et mon frère. Mon père avait une compagne dans le clan et c'est pour sa qu'il voulait rejoindre les venteux... Mon frère était d'accord. Et moi, ben... Je voulais restée solitaire. Mais je n'ai pas trop eu le choix, jamais j'aurais pu vivre seule comme ça. Puis ma belle-mère est décédée. Et ensuite ça a été le tour de mon père de rejoindre le ciel. Mon frère et moi ne nous adressons plus la parole. Tu m'étonnes que j'ai envie de me casser de ce maudit clan. Il ne m'a apportée que du malheur ! Maugréa-t-elle, finissant d'un ton sec. Elle se rendit soudainement compte qu'elle en avait peut-être trop dit...

Elle finit par se lécher une patte, attendant une nouvelle réponse de la part du solitaire.

- Pas loin d'ici. Je vivais avec ma famille dans une petite grotte creuse, je ne sais même plus où elle est. Puis, après la mort de ma mère, je suis aller dans le Clan du Vent avec mon père et mon frère. Mon père avait une compagne dans le clan et c'est pour sa qu'il voulait rejoindre les venteux... Mon frère était d'accord. Et moi, ben... Je voulais restée solitaire. Mais je n'ai pas trop eu le choix, jamais j'aurais pu vivre seule comme ça. Puis ma belle-mère est décédée. Et ensuite ça a été le tour de mon père de rejoindre le ciel. Mon frère et moi ne nous adressons plus la parole. Tu m'étonnes que j'ai envie de me casser de ce maudit clan. Il ne m'a apportée que du malheur !

Je la fixe, les yeux écarquillés. Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Un silence s'installe et la guerrière se lèche la patte un instant. Je finis par ouvrir la bouche:

-Je suis désolé pour ta mère...

Je me tais quelques secondes avant de poursuivre, avec un sourire malicieux:

-Je t'aiderai à fuir de clan si tu veux...

Jamais je n'abandonnerai ma vie tranquille de solitaire pour devenir dépendant d'autres boules de poils. Hors de question !! Je me redresse et fait quelques pas, ne sachant plus quoi dire.

Rêve Enneigé fut soulagée qu'il ne la laissa pas dans le silence. Elle détestait ces moments malaisant, mais heureusement, ça n'a pas été le cas.

- Je t'aiderai à fuir de ton clan si tu veux... 

Neige se redressa, transperçant le regard du solitaire de ses yeux bleus. Une vague d'espoir remplie les deux orbites bleutés de la jeune guerrière. Mais quelques instants plus tard, l'espoir disparu de son regard, pour ne rien laisser à la place.
Quitter "son" clan n'était pas un problème pour elle, Neige l'aurait déjà fait depuis longtemps. Elle a tout simplement peur. Peur d'être seule après avoir quitter le clan. D'être seule dans ce monde immense. Sans personne à qui faire confiance. Ou alors la peur d'être abandonnée. Abandonnée comme ses parents l'ont abandonnés, un-à-un. 
La brise fraîche du soir vint transpercer le pelage de la jeune guerrière pour chatouiller sa peau et la faire frissonner. Elle avait honte d'elle-même. Elle se croyait pas à la hauteur. Elle n'avait plus confiance à elle, et-ce depuis un certain temps... Depuis la dispute avec son frère. Elle n'osait pas le dire à son nouveau camarade, peur qu'il la prenne pour une idiote, peur qu'il la juge pour ce qu'elle est réellement.

Alors comme de rien, elle s'ébroua et s'assit, avant de répondre tout simplement, pour ne pas le laisser non plus dans le silence:

- Merci, Voleur.

La femelle reste dans le silence un moment. C'est de ma faute ? J'en ai aucune idée. Malgré son caractère malicieux et farceur, je sens que Neige cache des choses bien plus tristes, et qu'elle doute. Je décide de lui laisser le temps qu'il faut pour se remettre à parler, quand elle répond enfin:

- Merci, Voleur.

Je lui adresse un grand sourire. Ne sachant plus trop quoi dire suite à ce moment, je lui propose avec un sourire:

- Ça te dit une petite partie de chasse avant qu'il ne fasse nuit ?

Mon ventre exprime son accord avant même que je finisse ma phrase. Commençant déjà à chercher des proies, je redresse la tête et hume l'air: quelques lapins sont encore dehors, mais plus pour longtemps...

- Ça te dit une petite partie de chasse avant qu'il ne fasse nuit ? 

La jeune guerrière se releva d'un simple geste comme signe d'acquisition. Le soleil était en train de disparaître derrière les montagnes au Nord. De toute façon ça n'inquiéterait personne de ne pas la voir au camp. Enfin c'est ce qu'elle se dit. Son ventre s'incrusta bruyamment entre les deux félins. Elle grinça des dents et suivit Voleur. Elle se dit que celui-ci connaissait sans aucun doute mieux qu'elle les meilleurs coins de chasses lorsqu'il fait quasiment nuit. 
Une fois là-bas, la guerrière se plaignit:

- Faut avouer qu'on ne voit pas grand chose ici, surtout la nuit...


L'ex-solitaire attendit une réponse de la part de son nouvel ami avant d'entamer la partie de chasse nocturne.

Je commence à marcher, entraînant mon amie derrière moi. Il y a un endroit que j'aime particulièrement, qui regorge de terrier de lapins. La voix de la femelle résonne:

- Faut avouer qu'on ne voit pas grand chose ici, surtout la nuit...

Avec un sourire, presque invisible dans la noir, je lui réponds:

- Fie toi plus à ton odorat. De toutes façons, même si tu ne vois pas grand chose, il n'y a presque aucun obstacle sur votre territoire, juste de l'herbe.

Arrivant enfin à mon coin de chasse, je me mets en place, lance un "C'est parti" et m'élance entre les hautes herbes. Je repère rapidement un lapin isolé, une proie facile pour commencer. Il est encore jeune, son inexpérience m'aidera.
Me tapissant dans l'herbe, j'attends le moment propice avant de bondir et de saisir entre mes machoires le corps chaud du lapin. D'un coup de crocs, je le tue, avant de l'enterrer pour aller chercher une autre proie.

- Fie toi plus à ton odorat. De toutes façons, même si tu ne vois pas grand chose, il n'y a presque aucun obstacle sur votre territoire, juste de l'herbe.

La guerrière n'apprenait rien, elle le savait déjà. Elle fit la moue pendant quelques instants jusqu'à arriver au coin de chasse de son nouvel ami.
Sur-ce, après avoir prévenu, les deux félins se séparèrent chacun de leur côté pour chasser. 
Rêve Enneigé était une excellente chasseuse mais surtout une combattante hors-norme.
Cela faisait déjà quelques minutes qu'elle cherchait une quelconque proie en vain... Lorsque soudain, elle vit un trou près d'un rocher. Elle décida d'y aller jeter un œil, il pourrait sûrement y avoir un lapin ou un rongeur. Le trou était assez étroit, mais passable pour un bon gros lapin. Elle s'y faufila et vit au fond deux lapereaux effrayés, impuissant face au prédateur. 
L'ancienne solitaire eu pendant quelques instants, pitiés d'eux. Mais ça n'a pas duré: d'un coup de croc dans la nuque, elle les achevas les deux. Cependant, il n'y avait aucune trace de vie de leur parents.

Lorsqu'elle sortit du trou, la jeune guerrière eu un pincement au cœur, ses lapereaux lui rappelait fortement son enfance, la mort de sa mère l'avait tuée au fond d'elle. 
Neige enterra vite-fait ses proies près d'un arbre comme repaire, elle repartit à la chasse.