Les temps sont durs.
Le froid, mordant et éreintant t'a embêté toute la nuit, alors que depuis ton baptême de guerrier, tu travailles sans arrêt, ne te reosant que peu, ce qui te rend plus facilement fatigué; le sommeil te manque et tu peines à garder les yeux ouverts. Néanmoins, tu décides de rester debout. Aujourd'hui, toi et ta soeur vous verrez et vous entraînerez ensembles, comme au bon vieux temps. Le temps qui s'échappe, et qui passe sans que l'on ne puissa s'habituer à sa rapidité. Depuis quand ne vous êtes vous pas retrouvés en tête à tête ? Trop longtemps, sûrement. Elle te manque un peu, cette époque où tous les jours vous jouiez, dans la pouponnière, sous le regard attendri de vos parents. Elle est loin cette époque. Maintenant, vous êtes tous deux guerriers et il vous en incombe de nouvelles responsabilités et surtout, du temps à consacrer. Du temps,
toujours du temps.
Les nuages sont bien présents aujourd'hui, gris, menaçants. Mais toujours pas de pluie ni de neige. La météo est décidément bien étrange. Il fait froid, tu es gelé des pattes à la tête. Il sera bientôt l'heure.
Tu souris, te mettant en route. Tes pas font crisser l'herbe gelée. Le vent souffle sur les plaines, balaie les feuilles s'étant envolées des arbres que l'on peu apercevoir au loin. Tu t'arrêtes un moment et inspires un grand coup l'air pur; tu n'es plus très loin du lieu de rendez-vous. Tu te trouvais au milieu des hautes herbes, attendant. Curieusement, tu ne te sens pas en sécurité. Elles te cachent la vue. Une énorme oiseau s'envole en battant des ailes; tu le fixes, surpris et impressionné. Et puis quelque chose bondit sur toi.
Tu roules sur le sol, te débattant mais te retrouves très vite affalé sur le sol, écrasé. Les yeux gris verts de ta soeur rivés sur les tiens.
« Alors ? »
Tu agites la tête en ronronnant, ne faisant pas attention au ton moqueur employé par Croc du Lotus. C'est bien son genre d'attaquer comme ça, par surprise. Tu es honteux de t'être laissé avoir mais heureux de la retrouver. Sa compagnie t'est toujours agréable et rien ue le fait de la voir te remplit de joie, illuminant cette journée morne et sombre.
« Alors ça ne se fait pas ! Tu aurais pu combattre à la loyale, voyons ! »
Mais ton visage rieur démontre que tu ne donnes pas d'importance à tout ça.
« Tu ne veux pas plutôt un combat à la loyale ? »