Aspect physique :
Flic-floc...flic-floc...Ce son répétitif faisait un va-et-vient continuel  ne cessant de raisonner dans mes oreilles. Il pleuvait. L'atmosphère ambiante était d'un silence lénitif ne laissant place qu'au   sirupeux chant des gouttes qui serpentaient au sol en unisson. Elles formaient ainsi un fin courant d'eau qui ruisselait non loin de mes épaisses pattes avant. Je m'étais abrité dans un refuge aqueux, la boue s’incrustant sous mes griffes aiguisées avec soin. Leur émoussement ne pouvait que m’horripiler. Je me dépeins comme étant un matou qui prends soin de lui même. J'en frémis des moustaches rien qu'au souvenir de l'atrocité de l'état de mes griffes au retour de cette promenade. Ma mère m'avait raconté que dès mon plus jeune âge, j'avais pour habitude de lisser mon pelage, et ce sans cesse. Je ne pouvais tolérer une carence de propreté sur ma robe ébène. Grâce à celle ci, j'avais une certaine facilité à me dissimuler dans les lieux obscurs, notamment une fois la toison argentée ayant fait son apparition. C'en était non loin d'une fatuité. J'observais de mon regard flavescent ambré la ondée qui déversait ses larmes sur la forêt. J'avais pris le choix sans trop de raison de lever mes yeux dorés vers le firmament. Les gouttes semblaient valser avec le vent comme cavalier. J'agitais activement ma longue queue, un sentiment voluptueux me parcourant. Cette scène était non dépourvue d'agrément. Une fois la pluie s'étant métamorphosée en bruine, j'avais pris le choix de sortir de mon antre en bondissant sur un écueil à quelques queues de renards de ma place initiale.  J'ai toujours eu une certaine fascination pour les actions demandant une grande agilité . Amateur de sensation, je prends un malin plaisir à me défier moi-même. C'est ainsi que j'ai bâti ma musculature, m’élançant de rocher en rocher. Je n'eus donc aucun mal à atterrir avec grâce sur cet écueil ce jour-ci. Je me tenais droit, gonflant mon flanc ténébreux de fierté. Je plongeais mon regard dans les contrées lointaines tout en m'épurant de l'air environnant.

Caractéristiques mentales :
«Pourquoi pleurer lorsqu'on peut rire ?» Telle est la devise de ce félin à la robe sombre. Malgré un chemin semé d’embûches, certains individus parviennent toujours à se relever et à retrouver ce qu'on appelle le bonheur. On peut définir ce comportement par un terme qui n'est autre que la résilience. Celui-ci est purement représentatif du jeune chat. La résilience n’implique pas que l’on nie l’adversité et que l’on fait comme si de rien n’était pour pouvoir passer à autre chose. Bien au contraire, le matou fait directement face aux événements sur un processus dynamique qui s’étale sur un temps plus ou moins long. Il s'en sert afin de se ressourcer et ressortir plus fort de ses épreuves. Sa qualité principale est sa capacité à relativiser, peu importe l'intensité de la situation. Il n'a que rarement perdu son sang-froid et a su la plupart du temps  paraître impavide. Ce n'est pas un être vivant dépourvu de peurs ni d'angoisses, il a seulement réussi à les contenir afin d'éviter toute influence sur son comportement. Il est de nature affable et altruiste. Il aime tout ce qui est échange avec les individus qui l'entourent et aime créer de nouveaux liens. Il ne peut s'empêcher de venir en aide aux victimes d'injustice. Lorsqu'il a un objectif en tête, il peut se révéler extrêmement persévérant, en quête de réussite constante. C'est un félin consciencieux étant très appliqué dans ce qu'il entreprend. Il se peut même qu'il soit un perfectionniste, ce qui lui fait bien souvent défaut. Il peut s'attarde en effet sur des détails qui ne sont pas indispensables à l'évolution de son projet, ce qui peut vite le retarder. Il s'en rend compte mais malheureusement ne saura gérer cette défaillance qu'avec le temps.