Ça devait faire un bon bout de temps que j'étais allongée devant la rivière et que je jouais avec mon reflet du bouts des pattes. C'est amusant comme on peut se detruire soi-même en quelques mouvements. Nous sommes tellement dangereux pour nous-même. On ne s'en rends même plus compte.
Je regardais les poissons filer entre mes pattes, leurs écailles argentées m'hypnotisaient et me rendaient dingue pendant des heures. Fascinant.
Je suis quelqu'un de spécial. Je suis assosiable, froide, dénuée de sentiments. Les gens m'ont trouvé un autre défaut: j'aime les femelles plutôt que les mâles. Alors oui c'est vrai, mais est-ce un défaut ? Je pense plutôt que c'est un trait de caractère unique. Certains n'aiment pas le poissons, d'autres n'aiment pas l'amour ou l'amitié. Chacun ses trucs, je ne juge pas.
Je suis quelqu'un d'étrange, en qui tout s'emmêle sans se démêler.
Je suis moi, malheureusement, et personne n'y peut plus rien.
Le temps se jouait de moi, et je me jouais du temps.
Je pose ma tête sur mes pattes et ferme les yeux

Je m'éveilla sur un rocher en plein soleil dans le camp. Je regarda le soleil. Quoi ? ça fait 2 heures que je dort ?!  Je me levas et m'étiras. Ce n'est pas digne d'un lieutenant tout ça ! Je traversa le tunnel de roseau et prit la direction de la rivière. Il fallait que je chasse ! Je fut surprise de trouver Pensée Noire au bord de la rivière.
"Salut ! lui miaulais-je chaleureusement, Tu viens chasser avec moi ?
Je montrais la rivière de la queue.

Un léger vent souffla et me fit frissonner. Le mauvais tempes arrivait lentement mais sûrement. Le clan allait se faire surprendre comme un débutant. Les rivières allaient geler et les poissons deviendraient impossibles à pêcher.
"Salut ! Tu viens chasser avec moi ?
Je tourne la tête et aperçu la lieutenante qui se tenait derriere moi. Je fus déroutée, personne ne me proposait de venir pêcher, j'étais assez nulle on peut dire. Je préférais la terre à l'eau. C'est vrai quoi, dans la logique, les chats n'aiment pas l'eau. Quel préjugé stupide...
Je me lève et lui fis face. Je rigole sadiquement et lui dis:
Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques, très chère, mais pourquoi pas
Je me secoue pour enlever les brins d'herbes collés à mon poil et la regarde